20/04/2020

L’Iran et les révolutions arabes : de la bienveillance à la répression (2011-2020)

©Funeral of Qasem Soleimani, Mehr, Wikimedia (cc).

Par Adel Bakawan

Avec « 3 160 km de frontières » communes (dont 1 880 km maritimes sur le golfe Persique[1]), la République islamique d’Iran, l’une des principales puissances régionales du Moyen-Orient, est en interaction permanente avec ses voisins arabes. Depuis le règne du Chah Ismaïl 1er (1487-1524), le fondateur de la dynastie des Séfévides, jusqu’à celui de l’ayatollah Ali Khamenei (1939-), le guide suprême actuel, la politique arabe de l’Iran n’a cessé de s’adapter aux différentes configurations régionales, selon un mode d’interaction en constante évolution[2].

Un retour réflexif sur le développement des « révolutions arabes[3] » à partir de 2011 témoigne du fait que la stratégie d’action de l’Iran est sans cesse en recomposition en fonction de ce qui est considéré comme relevant de l’intérêt suprême du régime iranien. De la Tunisie à l’Égypte, en passant par la Libye, le Yémen et le Bahreïn, jusqu’à l’Irak et surtout à la Syrie, l’Iran a ainsi déployé deux grands discours sur le printemps arabe, et différentes stratégies d’action aux niveaux : politique, financier et militaire.

Le premier grand discours plaide en faveur d’une révolution des « déshérités » contre les dirigeants soumis à la domination américano-israélienne en Tunisie, en Égypte et au Bahreïn, tandis que le deuxième condamne la trahison des sociétés contre les pouvoirs légitimes en Syrie et Irak. Cet article examine l’impact de ces deux grands récits sur un Moyen-Orient en pleine transformation.     

photo Adel Bakawan

Adel Bakawan

Chercheur associé au CAREP Paris

Sociologue. Directeur du Centre de Sociologie de l’Irak (CSI), Université de Soran. Chercheur associé à l’Institut Français des Relations internationales (IFRI). Chargé de cours à l’Université d’Évry.  Membre de l’Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO).

Le discours sur les déshérités et la légitimité de la révolution

De la Tunisie à la Syrie, les révolutions arabes ont mis en avant une nouvelle catégorie d’acteurs, à savoir des jeunes disposant d’une solide formation universitaire, mais souvent sans emploi et sans perspective d’avenir ; un mouvement de jeunes connectés à un monde virtuel mais concrètement inatteignable ; une mouvance en colère contre des élites qu’elle considère comme corrompues et dépassées par les grands changements de la mondialisation, et qui s’accrochent au pouvoir à n’importe quel prix[4]

Au début du printemps arabe, les principaux protagonistes de la République islamique, dont Ali Khamenei, le guide suprême en personne, ont mobilisé les institutions médiatiques et diplomatiques afin qu’elles présentent les révolutions arabes comme l’expression des « déshérités » [mostazafin] musulmans cherchant à s’émanciper de la tutelle américano-israélienne et à construire un modèle idéal de société, à l’instar de la révolution islamique iranienne de 1979. Cette idéologie développée par Ali Shariati (1933-1977)[5] a été reprise par l’ayatollah Khomeiny, le fondateur de la République islamique, qui a fait de la notion de « déshérités » un principe fondateur de la politique étrangère iranienne[6].

Dans ce positionnement initial, favorable et bienveillant vis-à-vis des révolutionnaires, deux éléments reviennent régulièrement : la haine des États-Unis d’Amérique et l’idéal du modèle islamique de gouvernance.

Dans ce positionnement initial, favorable et bienveillant vis-à-vis des révolutionnaires, deux éléments reviennent régulièrement : la haine des États-Unis d’Amérique et l’idéal du modèle islamique de gouvernance. Ali Khamenei n’hésite pas à qualifier les révolutions arabes de « rendez-vous de la suprématie de l’islam » avec l’histoire et à proclamer que la République islamique est dans l’obligation de soutenir les révolutionnaires arabes par tous les moyens. Dans le langage politique du guide, la suprématie de l’islam implique l’émancipation des déshérités vis-à-vis de la dépendance à l’Occident dirigé par les États-Unis. Par exemple, à propos de la révolution égyptienne de 2011, Ali Khameniei déclare que « Moubarak a été pendant trente ans était un serviteur des Américains et des Israéliens » et que, avec les chutes de Ben Ali et Moubarak, « les peuples de la région ont démontré qu’ils voulaient l’islam et rejetaient l’ingérence américaine[7]. »

Au cours de toute l’année 2011, la rhétorique iranienne applaudit les mouvements révolutionnaires arabes et salue les peuples entrés dans la « renaissance islamique et désormais en révolte contre les États-Unis ». Politiciens, journalistes, hommes d’État, diplomates : tous entonnent la même antienne. Dans cette perspective, le parti Ennahda en Tunisie, les Frères musulmans en Égypte et surtout les révolutionnaires bahreïnis sont présentés comme des vecteurs de cette « renaissance » islamique, mais aussi comme les alliés idéologiques naturels d’une République islamique qui ne sera plus jamais isolée[8] !

Majoritairement chiite et dirigé par une dynastie sunnite, le Bahreïn joue un rôle central dans les calculs géopolitiques et idéologiques de l’Iran. Pour la première fois, un soulèvement se déroulant au cœur des monarchies du Golfe déstabilise structurellement un système de fonctionnement défini comme un pôle de stabilité dans un Moyen-Orient en effervescence[9]. Les ayatollahs iraniens présentent la révolution manquée des chiites de Bahreïn comme l’œuvre de la « volonté divine ». Le général Ghassem Soleimani[10] va plus loin que les ayatollahs de Qom, en menaçant directement le gouvernement sunnite de cette monarchie : « La révolution ne restera pas éternellement pacifique[11] », met-il en garde, faisant allusion à un possible soutien militaire aux révolutionnaires chiites.

La déception des élites iraniennes

Cependant, les ayatollahs vont, au fur et à mesure, comprendre que, en Tunisie, en Égypte, en Libye, mais aussi en Syrie, en Irak, au Yémen, et même au Bahreïn, le nombre de drapeaux américains brûlés par les révolutionnaires est statistiquement insignifiant. Certes, quelques cas sont documentés mais pas au point de constituer un « phénomène sociologique » (au sens que Durkheim donne à ce terme[12]). Les révolutionnaires arabes crient haut et fort, non pas « Mort à l’Amérique ! », mais « À bas les régimes corrompus ! », prouvant que leurs revendications avaient peu à voir avec l’idéologie islamiste. C’est ainsi que les cadres dirigeants de la République islamique se rendent compte que le modèle iranien de société et de gouvernance ne fait nullement rêver la nouvelle génération arabe, pas même les mouvements islamistes arabes en situation de révolte contre des régimes autoritaires.  

Rachid al-Ghanouchi, le chef du Parti Ennahda en Tunisie, est le premier acteur islamiste connu et reconnu à refuser clairement cette identification des révolutions arabes à la révolution islamique de l’Iran. Il s’oppose catégoriquement aux qualifications de « renaissance », de « réveil » ou de « retour » islamique face aux États-Unis d’Amérique. Au contraire, il met l’accent sur le rêve d’une démocratie dans laquelle chacun pourrait trouver une vie digne. Comme le souligne Asef Bayat :« le parti islamique Nahda de Rachid Ghannouchi a publiquement rejeté la révolution à la Khomeiny et la forme d’État qui en est issue, et Ghannouchi ne s’est pas autorisé à concourir pour l’élection présidentielle. Il considère qu’un État démocratique adossé sur des droits civiques est compatible avec l’esprit de l’islam[13]. »

La réaction de Rachid al-Ghanouchi a été vécue par un ensemble d’acteurs iraniens comme une déception brutale, voire comme une trahison prématurée, et a provoqué une première prise de distance avec leur propre discours sur ce nouveau monde arabe en train de naître.

Toutefois, le choc qui entraîne un changement tout à fait manifeste chez les élites iraniennes vient plutôt de l’Égypte des Frères musulmans, qui définissent d’emblée Le Caire (et non Téhéran) comme le centre du monde musulman. Les Frères musulmans égyptiens refusent non seulement l’identification de la révolution égyptienne à celle de l’imam Khomeiny en 1979, mais critiquent de surcroît la position de la République islamique à l’égard de la révolution syrienne. Ainsi, lorsque le premier frère musulman élu président, Mohamad Morsi, se rend en Iran pour participer à une conférence, il ne reste que quatre heures dans le pays et évite de rencontrer le guide. En plus de se refuser à déclarer la guerre sainte — le djihad — à Israël, il demande clairement à la République islamique de tenir sa promesse et de soutenir les « déshérités syriens » et non le « régime meurtrier » de Bachar al-Assad.

C’est ainsi que, le 3 juillet 2013, lorsque Mohamad Morsi est renversé par un coup d’État, les élites de la République islamique, au lieu de condamner la prise de pouvoir du maréchal Abdel Fattah al-Sissi qui jette le monde arabe dans une phase qualifiée par certains de « restaurations autoritaires[14]», critiquent publiquement l’expérience des Frères musulmans au pouvoir en les accusant de complaisance vis-à-vis des Américains, de soutien aux groupes radicaux sunnites, mais aussi d’amateurisme politique.

Le passage au discours sur la trahison

La seconde phase[15] du discours des élites iraniennes sur les révolutions arabes met incontestablement en lumière un retournement de la bienveillance à la défiance. Tandis que l’Iran soutient de façon nuancée les révolutionnaires dans certains pays, dans d’autres il les réprime. Dans cette nouvelle phase, les termes « trahison », « manipulation » et « terrorisme » remplacent ceux de « renaissance islamique », de « volonté divine » et d’« alliés de la République islamique » pour désigner les révolutionnaires. Si dans la première phase le soutien demeurait rhétorique et donc sans effets concrets sur l’orientation des événements et les stratégies d’action des révolutionnaires [Tunisie, Égypte], à partir de juin 2013 et du début du moment contre-révolutionnaire, la République islamique mobilise ses ressources à la fois diplomatiques, humaines, financières et mêmes militaires pour modifier en partie, les rapports de force sur le terrain [Syrie, Irak, Yémen]. 

Loin de diffuser un discours sur la colère des déshérités, la République islamique, en ce qui concerne l’Irak post Saddam Hussein, s’oppose à toute idée de révolution ou de changement de régime et participe fermement à la répression de tous les mouvements de contestation. C’est ainsi qu’en 2013, lorsque les provinces sunnites se soulèvent et que se multiplient les manifestations pacifiques contre la ségrégation confessionnelle, la corruption des élites et l’exclusion sociale, la République islamique encourage son allié irakien, Nouri al-Maliki, à employer la violence radicale contre les « déshérités » irakiens !

Le front de la résistance et la victimisation de la communauté chiite

Pour justifier son intervention directe en Irak et en Syrie, Téhéran va diffuser une succession de thèses complotistes sur la manœuvre internationale qui viserait le « front de la résistance » [à l’Amérique et à Israël] en Syrie, en Irak, au Liban et en Palestine. Selon ces thèses, les révolutionnaires syriens ne sont que des « idiots » utiles, voire des traîtres téléguidés par Washington et Tel-Aviv. Dans un deuxième temps, ces « idiots » et « traîtres » vont se voir qualifiés de terroristes en guerre contre un État souverain et légitime, à savoir le régime de Bachar al-Assad. Pour sauver cet État « légitime »[16], la République islamique d’Iran mobilise sur le terrain ses milices chiites irakiennes, afghanes, libanaises et pakistanaises qui participent massivement aux multiples massacres commis contre la population syrienne.

Par cette stratégie, la République islamique cherche à imposer une lecture de la révolution non pas comme le combat d’un peuple « déshérité » pour sa dignité, mais plutôt comme un combat communautaire des « sunnites terroristes » contre des « chiites terrorisés ». Ainsi la contribution de la République islamique d’Iran à la contre-révolution et à la répression des mouvements de contestation se fondera sur deux grands récits complémentaires, à savoir la mise en scène d’un front de la résistance et la victimisation de la communauté chiite.

En 2017, Ali Akbar Velayati, le principal conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei et un des piliers du régime iranien, se rend à Alep. Entouré des milices multinationales mobilisées sur une base communautaire, Monsieur Velayati se comporte comme si la Syrie n’était qu’une province iranienne. Dans cette ville emblématique de la richesse culturelle syrienne il déclare que : « La ligne de résistance part de Téhéran et traverse Bagdad, Damas et Beyrouth pour atteindre la Palestine[17]. »

Ce grand récit de la résistance, construit dès la fondation de la République islamique, et désormais transformé en un programme de socialisation politique auquel les Iraniens sont formés et qui permet de filtrer les « bons » et les « mauvais » citoyens, est véhiculé par toutes les catégories d’acteurs du régime iranien : députés, journalistes, diplomates, militants, etc. appartenant aux différentes institutions du régime.

De la même façon la victimisation de la communauté chiite est transformée en un référentiel de mobilisation non seulement politique, mais aussi militaire, au nom de la protection de population chiite contre la menace sunnite en Irak, en Syrie, au Liban, au Yémen et au Bahreïn. De fait, le sauvetage de l’État chiite en Irak, du régime de Bachar al-Assad en Syrie, du Hezbollah au Liban et des houthis au Yémen est considéré comme une source de mobilisation permanente de la part d’un État iranien sous la pression d’une tension grandissante. En tuant par milliers des chiites de toutes les catégories sociales, les mouvements fondamentalistes sunnites comme Al-Qaeda et Daech depuis la chute du régime de Saddam Hussein ont en effet fait le lit du discours de victimisation de la communauté chiite porté par l’Iran, cependant que les organisations chiites liées à l’Iran, en adoptant le terrorisme comme arme de combat, ont également massacré par milliers les sunnites qui ne partageaient pas leur vision du monde[18].

Au nom de ces deux discours, en Syrie comme en Irak, la République islamique fait l’abstraction totale, non seulement des victimes sunnites de ces groupes terroristes, mais aussi des victimes du régime syrien, des disparus et des torturés, des réfugiés et des déplacés, des victimes de barils explosifs lancés par des hélicoptères en Irak et en Syrie et des victimes des armes chimiques. Par cette omission confortable, la République islamique nie tout simplement le fait que les « déshérités musulmans » du monde arabe sont massacrés par les régimes et les organisations miliciennes qu’elle soutient, accompagne, finance et arme elle-même.


Notes :

[1] Rim Khouni Messaoud, « L’Iran et les Révolutions arabes ou « l’Iran sur un volcan » ? », Alter Info, le 5 juin 2011. Consulté sur : https://www.alterinfo.net/L-Iran-et-les-Revolutions-arabes-ou-%C2%A0l-Iran-sur-un-volcan%C2%A0-%C2%A0_a59589.html

[2] Pour une vision globale de l’interactionnisme comme cadres de l’expérience, voir notamment l’approche de Erving Goffman, Les Cadres de l’expérience, Éditions de Minuit, Paris, 1991. Traduit de l’anglais par Isaac Joseph avec Michel Dartevelle et Pascale Joseph.

[3] J’emploie les termes « révolution » et « révolutionnaire » en partant du principe méthodologique qui prend en compte la manière dont les acteurs se qualifient et non la manière dont le chercheur les qualifie. Nous ne traitons pas des acteurs comme des « idiots culturels » disaient Harold Garfinkel, le fondateur de l’ethnométhodologie. Voir notamment : Hubert de Luze, L’ethnométhodologie, Éditions Economica, Paris, 1997.

[4] Sur le rôle du mouvement des jeunes arabes dans les révolutions arabes, voir Gelabert Esther, « Le Printemps arabe en perspective », Cahiers de l’action, 2013/2 (n° 39), p. 11-17. DOI : 10.3917/cact.039.0011. Consulté sur : https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-l-action-2013-2-page-11.htm

[5] Shari‘ati Sara, « 14. Shari‘ati, le dissident », dans : Sabrina Mervin éd., Les mondes chiites et l’Iran. Paris, Éditions Karthala, « Hommes et sociétés », 2007, p. 325-346. DOI : 10.3917/kart.mervi.2007.01.0324. Consulté sur : https://www.cairn.info/les-mondes-chiites-et-l-iran–9782845868885-page-325.htm

Sur les intellectuels religieux iraniens, notamment Ali Shariati, voire l’excellent article de Khosrokhavar Farhad, « Les nouveaux intellectuels en Iran », Cahiers internationaux de sociologie, 2 008/2 (n° 125), p. 347-363. DOI : 10.3917/cis.125.0347. Consulté sur : https://www-cairn-info.ezproxy.universite-paris-saclay.fr/revue-cahiers-internationaux-de-sociologie-2008-2-page-347.htm

[6] La « formulation de la politique extérieure du pays sur la base des normes islamiques, de l’engagement fraternel envers tous les musulmans et du soutien sans réserve de tous les déshérités dans le monde ».

Khatchadourian Anaïs-Trissa, « Etude du discours des dirigeants de la République islamique. L’Iran entre « lutte contre les complots impérialistes » et « défense des droits des peuples opprimés », Les Cahiers de l’Orient, 2011/2 (N° 102), p. 107-123. DOI : 10.3917/lcdlo.102.0107. Consulté sur : https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-l-orient-2011-2-page-107.htm

[7] Fatima al-Samadi, إيران والثورات العربية: سرديات بناء المركزية الإيرانية (« l’Iran et les révolutions arabes : les récits de la construction de la centralité iranienne »), Al Jazeera Centre for Studies, Doha, le 8 novembre 2016. Consulté sur : https://studies.aljazeera.net/ar/reports/2016/11/161108101658375.html

[8] La sortie de l’isolement est une obsession majeure chez les élites de la République. C’est pourquoi, à chaque occasion, elles pensent que le moment est enfin venu pour constituer et diriger un axe à l’échelle internationale.

Daguzan Jean-François, « L’Iran et le Moyen-Orient : vers la suprématie régionale ? », Maghreb – Machrek, 2009/3 (N° 201), p. 5-9. DOI : 10.3917/machr.201.0005. Consulté sur : https://www-cairn-info.ezproxy.universite-paris-saclay.fr/revue-maghreb-machrek-2009-3-page-5.htm

[9] El Meehy Asya, « “C’est l’économie, idiot !”  Les soulèvements au Bahreïn, en Égypte et en Tunisie », Critique internationale, 2013/4 (N° 61), p. 51-67. DOI : 10.3917/crii.061.0051. Consulté sur : https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2013-4-page-51.htm

[10] Il a été assassiné par les États-Unis le 3 janvier 2020 à Bagdad. Pour aller plus loin : « L’assassinat de Ghassem Soleimani est l’un des plus grands paris de Trump, selon la presse américaine », Le Monde, le 3 janvier 2020.Consulté sur https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/03/l-assassinat-de-ghassem-soleimani-est-l-un-des-plus-grands-paris-de-trump-selon-la-presse-americaine_6024748_3210.html

[11] Fatima al-Samadi, op. cit.

[12] Selon Émile Durkheim la régularité est une condition indispensable dans la mise en forme d’un phénomène social. Voir (1894) Les règles de la méthode sociologique, Paris : Presses universitaires de France (1977).

[13] Bayat Asef, « Des révolutions post-islamistes », Tumultes, 2012/1 (n° 38-39), p. 43-53. DOI : 10.3917/tumu.038.0043. Consulté sur : https://www.cairn.info/revue-tumultes-2012-1-page-43.htm

[14] Assia Boutaleb, « Quand l’élection (re)devient un plébiscite : La restauration autoritaire à l’aune du leadership politique en Égypte », Politique africaine, 2017/2 (n° 146), p. 29-48. DOI : 10.3917/polaf.146.0029. Consulté sur : https://www.cairn.info/revue-politique-africaine-2017-2-page-29.htm

[15] À notre sens, cette nouvelle phase débute avec l’escale du président égyptien, Mohamad Morsi, en août 2012 en Iran.

[16] Thierry Coville, « La politique syrienne de l’Iran : entre intérêts stratégiques et débats internes », Confluences Méditerranée, 2014/2 (n° 89), p. 95-104.

[17] « L’Iranien Velayati s’affiche à Alep, vante les succès chiites au Proche-Orient », Challenges, le 8 novembre 2017. Consulté sur : https://www.challenges.fr/monde/l-iranien-velayati-s-affiche-a-alep-vante-les-succes-chiites-au-proche-orient_512125

[18] Le 14 décembre 2015, l’organisation de l’État islamique (EI) a décapité en place publique trois imams sunnites connus de Mossoul parce qu’ils n’ont pas obéi à l’ordre. Cela n’est qu’un petit exemple des pratiques régulières de cette organisation envers les sunnites n’appartenant pas à son idéologie. Voir notamment : https://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Monde/Daech-decapite-trois-imams-sunnites-a-Mossoul-2015-12-16-1393651