Fatna El Bouih, écrivaine, militante associative et ancienne détenue politique des années de plomb au Maroc, répond aux cinq questions du CAREP Paris à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage : Toutes peines confondues. De la disparition forcée à l’engagement citoyen, parcours d’une ex-détenue politique marocaine (Ixe, 2025).
 
Elle revient sur son combat durant les années d’enfermement et éclaire les engagements qui ont, depuis, constamment nourri son action. Membre fondatrice de l’Observatoire marocain des prisons dans les années 2000, elle est également à l’origine de l’association Relais-Prison-Société. Son récit de détention, publié d’abord en arabe sous le titre حديث العتمة (Discours des ténèbres) puis en français sous le titre Une femme nommée Rachid, a fait l’objet d’une adaptation cinématographique réalisée par Hélène Harder (2025).
 
Première femme à porter ce combat au Maroc, son expérience dépasse les frontières de son pays, offrant un exemple inspirant à de nombreuses détenues et ex-détenues à travers le monde. Par son témoignage, Fatna El Bouih contribue à nourrir notre mémoire collective et à défendre la dignité de toutes les femmes victimes de l’oppression politique.