25/01/2022

Webinaire / La jeunesse des quartiers populaires et les pratiques ambivalentes de la contestation au début du Hirak

Du Hirak aux élections : un bilan de l’année 2019 en Algérie

Manifestations_Algérie

Le présent rapport dresse un bilan de ce mouvement populaire dans son rapport à l’Etat, notamment aux trois institutions-clés du pouvoir en Algérie : la présidence de la République, l’armée et les services de renseignement. Mais aussi dans ses rapports aux différentes forces politiques et sociales (quel rôle ont-elles joué dans le Hirak ? Quelles pressions sont-elles susceptibles d’exercer sur le pouvoir à l’avenir pour influencer sa politique ?), au contexte économique dans lequel le mouvement populaire a vu le jour et s’est développé, à la question Amazighe que le pouvoir a cherché à instrumentaliser et enfin aux acteurs internationaux alors que les grandes puissances ont adopté une position commune consistant à ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Algérie.

Algérie, la nouvelle indépendance

L’histoire de la nouvelle indépendance de l’Algérie s’écrit sous nos yeux, depuis ce 22 février 2019 où des foules de femmes et d’hommes ont exigé dans tout le pays de reprendre en main leur destin. Cette contestation populaire continue depuis de mobiliser les Algériens chaque vendredi, après avoir obtenu la démission du président Bouteflika, en poste depuis vingt ans, et le désaveu d’une élection vidée de sens. Car elle aspire, au-delà de la sanction de tel ou tel dirigeant, à la refonte sur des bases enfin démocratiques du système en place depuis la fin, en 1962, de la domination française.

L’après-Bouteflika : les perspectives de changement démocratique en Algérie

Après Bouteflika

Le 2 avril 2019, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a remis sa lettre de démission au président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Cette décision a mis fin à près de deux semaines de conflit entre le commandement militaire, mené par le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, et la présidence de la République et son entourage, appuyés par les Renseignements généraux et leur chef, le général Athmane Tartag (dit Béchir).