23/05/2022

Détenus et disparus : qu’attendre des arts et de la justice ?

Visuel détenus et disparus en Syrie

Dans le cadre des Carrés du CAREP Paris, la rencontre avec Sana Yazigi et Joël Hubrecht, modérée par Racha Abazied, aura lieu en présentiel le 14 juin 2022, à 18h30 et portera sur :

Détenus et disparus : qu’attendre des arts et de la justice ?

Début 2020, le Réseau syrien pour les droits de l’homme estimait qu’au moins 215 000 personnes étaient encore détenues en Syrie, et que près de 150 000 à 200 000 personnes auraient disparu dans les geôles du régime syrien entre 2011 et 2016. La question épineuse des prisonniers et disparus reste un dossier central au cœur de la lutte contre l’impunité pour tous les Syriens. Elle se manifeste dans les revendications des ONG, mais aussi à travers l’expression des artistes et civils, à l’intérieur du pays comme en exil.
La Syrie n’ayant pas signé le Statut de Rome, et le Conseil de sécurité de l’ONU ne pouvant être saisi, à cause du véto russe, les juridictions pénales internationales sont paralysées. Mais il existe encore des recours possibles tant au niveau pénal, qu’à travers d’autres formes de résistance. Rendre justice, c’est aussi conserver la mémoire, se mobiliser, créer et parler encore et toujours des vies brisées, des destins en attente, des espoirs des familles et des accompagnements possibles.
Sana Yazigi, fondatrice de la Mémoire créative de la révolution syrienne, et Joël Hubrecht, juriste, examineront pour nous ce que la justice et l’art peuvent encore pour faire bouger les lignes.

Portrait Joël Hubrecht

Joël Hubrecht

Membre du comité de rédaction d’Esprit, Joël Hubrecht est aussi responsable scientifique et de programme à l’Institut des Études et de la recherche sur le droit et la justice (IERDJ). Membre du Comité Syrie-Europe après Alep, il est aussi l’auteur de l’ouvrage : Enseigner l’histoire et la prévention des génocides : peut-on prévenir les crimes contre l’humanité ? (Hachette, 2009).

Portrait Sana Yazigi
© Pascal Bonnier

Sana Yazigi

Graphiste, Sana Yazigi est diplômée de la faculté des Beaux-Arts de l’université de Damas en 1993. Initiatrice du premier agenda culturel bilingue syrien, The Cultural Diary, qui couvre l’actualité culturelle de Damas et des grandes villes de Syrie de 2007 jusqu’à son départ pour Beyrouth en 2012. Au Liban, elle crée l’initiative ALWAN qui organise des ateliers d’art-thérapie pour les enfants réfugiés et des séances d’accompagnement psychologique pour les adultes.  En mai 2013, elle lance Mémoire Créative de la Révolution Syrienne. Ce site en accès libre recense et archive en trois langues toutes les productions culturelles et artistiques nées durant la révolution et la guerre, et produites depuis, en Syrie et en diaspora.

Cette conférence coïncidera avec la soirée de vernissage de l’exposition : Chroniques syriennes : des lieux, des femmes et des hommes qui aura lieu au CAREP Paris : 12, rue Raymond Aron 75013 Paris.
L’ouvrage Chroniques de la révolte syrienne sera en vente à cette occasion.