11/01/2024

Sondage : opinion publique arabe sur la guerre d’Israël contre Gaza

Résultats de l’enquête réalisée en janvier 2024

Par l'ACRPS
illustration enquete opinion

Plus de trois mois après le début de la guerre à Gaza, le Centre arabe de recherche et d’études politiques (Arab Center for Research and Policy Studies, Doha) dévoile les résultats d’un sondage portant sur la perception de ce conflit dans le monde arabe. Cette enquête d’opinion met en lumière une convergence de la position des peuples arabes en faveur des Palestiniens. 

L’étude a été menée auprès d’un échantillon de 8000 personnes interrogées dans 16 pays arabes entre le 12 décembre 2023 et le 5 janvier 2024.

La majorité des personnes interrogées expriment leur solidarité avec les Palestiniens et considèrent que cette cause est celle de tous les Arabes (92 % contre 76 % à la fin 2022).  

97 % des sondés affirment être affectés psychologiquement (à différents degrés) en raison de cette guerre.  

Quant à l’attitude des pays occidentaux vis-à-vis de cette guerre, 94 % des sondés estiment que celle-ci est très mauvaise : 79 % perçoivent la politique française comme négative, 78 % pour la Grande Bretagne et 75 % pour l’Allemagne.

Concernant la nature du Hamas, la majorité des personnes sondées (82 %) estiment que le mouvement est totalement différent de l’État islamique.

Cette enquête est la première à mesurer l’opinion publique sur ce sujet dans l’ensemble de la région arabe. Le travail sur le terrain s’est déroulé du 12 décembre 2023 au 5 janvier 2024 en Mauritanie, au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye, en Égypte, au Soudan, au Yémen, à Oman, au Qatar, au Koweït, en Arabie saoudite, en Irak, en Jordanie, au Liban, en Cisjordanie et en Palestine (y compris Jérusalem). Les communautés interrogées représentent 95 % de la population de la région arabe, couvrant même ses régions les plus éloignées. L’échantillon dans chacune des communautés mentionnées était composé de 500 hommes et femmes, sélectionnés selon des méthodes d’échantillonnage en grappes et autopondérées, garantissant ainsi que chaque individu de chaque pays avait une probabilité égale d’être inclus dans l’échantillon.