Salam Kawakibi

Souk Alep détruit

Reconstruction contre transition politique en Syrie : prudence et opportunité pour l’Europe

La Russie souhaiterait que l’Europe paye pour la reconstruction de la Syrie. Le Vieux Continent, devant déjà gérer la question des réfugiés et la lutte contre L’État islamique, est plutôt rétif à cette idée, qui enverrait un message très négatif en termes de cohérence stratégique, de principes politiques, de droit international et d’ordre global. Une participation serait toutefois acceptable par Paris et Berlin à une condition : qu’il y ait une réelle ouverture politique dans le pays.

photo Syrie Alep

Les Européens et le conflit syrien : un bilan contrasté

Pays du voisinage européen au cœur d’une région stratégique pour le Vieux Continent, la Syrie aura été le théâtre d’un des conflits les plus signifiants depuis la fin de la guerre froide. Avant d’être un conflit armé, ce que l’on nomme conflit, est un conflit politique, à savoir une tentative populaire de révolution démocratique muée sous l’effet de la répression du régime en guerre civile, régionale et internationale. Or ce conflit, dont l’horreur marquera durablement les mémoires, n’a pas surgi subitement. Sans être parfaitement prévisible, il était annoncé.

La Syrie, cimetière des espoirs réformistes arabes ?

Depuis l’indépendance de la Syrie, les différentes tendances politiques ne cessent de prétendre incarner les espoirs de l’ensemble de la population. Cependant, le contrat social tant attendu par ces élites n’a jamais pu voir le jour. Pour certains, il a été mené à l’échec dès son état embryonnaire, et pour d’autres, notamment les adeptes des dogmes totalitaires, ce contrat est incarné par leurs idéologies radicales qui excluent allègrement leurs opposants.

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